
Trois forces-clef pour comprendre la victoire d'Obama : la mixité, Internet et la nouvelle génération.
La mixité chez Obama est une vision dynamique des origines. Elle constitue la troisième étape de la relation de la société aux différences des individus qui la composent. La première étape fut celle du déni et de l'exclusion ; lui succéda une seconde phase de reconnaissance de la variété des ascendances qui a pris le nom de « diversité ». C'est la phase actuelle.
Mais émerge déjà une troisième étape : une nouvelle unité. Une unité qui n'est pas issu de l'homogénéité mais du dépassement de la différence d'origine : une société post-raciste dans laquelle le métissage humain, culturel, social est tel que la notion de groupe ethnique, religieux ou culturel devient impossible. Un même individu peut se réveiller black, vivre comme un blanc, se nourrir comme un Asiatique et changer du tout au tout le lendemain.
Cette multitude humaine qui compose nos sociétés est aussi une réponse à l'équilibre entre individu et collectif : vous êtes celui que vous souhaitez, unique ou ressemblant et faites partie d'un tout qui protège votre liberté de destin. C'est ce qu'exprime le discours d'Obama à Philadelphie « A more perfect union ».
Internet et son effet multiplicateur : Obama a maîtrisé mieux que quiconque les réseaux sociaux avec plus de quatre millions d'amis. Ce maillage électronique a fédéré et accéléré un mouvement militant de terrain sans précédent : près de 100 000 réunions locales organisées par le réseau !
Ajoutons-y la micro-collecte de fonds en ligne, dollar par dollar, jusqu'à deux millions de dollars par jour, moteur du financement de la campagne. Parallèlement la plateforme de distribution YouTube a été choisie par le candidat comme premier vecteur de communication vidéo.
La nouvelle génération : Obama porte une vision nouvelle de la jeunesse : émancipée, consciente, prenant en mains son destin. C'est porté par cette ambition que des centaines de milliers de jeunes se sont inscrits et ont voté pour la première fois. L'organisation militante d'Obama a reconnu la valeur de la nouvelle génération en la plaçant au c½ur de la bataille électorale.
Cette confiance dans la jeunesse va à contrario de tous les stratèges d'opinion qui depuis quelques années ne jurent que par les seniors. Des barricades d'Athènes, aux banlieues françaises cette confiance là-bas pourrait renforcer le sentiment de révolte ici.
En France, cette triple force d'Obama : la mixité, l'Internet et la reconnaissance de la nouvelle génération est incarnée par une radio : Skyrock, la première radio des jeunes avec plus de 4 millions d'auditeurs chaque jour.
Skyrock est le moteur culturel du rap et du rnb en France, devenu le premier genre musical de la nouvelle génération. Skyrock est la radio de tous sans exclure personne. Et de cette ouverture à 360 degrés est née une nouvelle unité qui mixe et dépasse les différences. L'émission de Difool, le soir, première radio de France sur sa tranche, est aussi ce forum d'expression populaire multiple où se créé un esprit collectif qui réunit toute une génération.
Sur Internet, skyrock.com est devenu le premier réseau mondial francophone avec plus de trente cinq millions de membres, quatre millions d'internautes s'y connectent chaque jour. La génération d'aujourd'hui est la première génération en réseau et les blogs sont une révolution de l'expression populaire.
Pourquoi, Skyrock est elle la première radio de la nouvelle génération ? Parce que pour nous, il n'y a pas de disqualification par la jeunesse mais au contraire des personnes uniques, responsables, autonomes et considérées comme telles. La confiance est réciproque.
Car, ici comme aux États-Unis, il n'y aura pas de vivre ensemble sans une nouvelle unité transcendant les origines ; car ici comme aux États-Unis, il n'y aura plus d'élections, de politique, de communication sans Internet et réseaux sociaux ; car ici comme aux États-Unis, la relégation et l'humiliation de la jeunesse n'a plus de sens. Et que ceux, nombreux, qui se félicitent de l'élection de Barack Obama n'oublient pas de reconnaître comment ces forces positives s'expriment et vivent en France.
La victoire d'Obama ouvre un nouveau cycle. La force a changé de camp. Pour les pouvoirs publics accompagner et soutenir le changement devient une nécessité. Comme l'a dit le Président de la République dans son discours du 17 décembre sur la diversité : « Mesdames et Messieurs, c'est la dernière chance. »
La mixité chez Obama est une vision dynamique des origines. Elle constitue la troisième étape de la relation de la société aux différences des individus qui la composent. La première étape fut celle du déni et de l'exclusion ; lui succéda une seconde phase de reconnaissance de la variété des ascendances qui a pris le nom de « diversité ». C'est la phase actuelle.
Mais émerge déjà une troisième étape : une nouvelle unité. Une unité qui n'est pas issu de l'homogénéité mais du dépassement de la différence d'origine : une société post-raciste dans laquelle le métissage humain, culturel, social est tel que la notion de groupe ethnique, religieux ou culturel devient impossible. Un même individu peut se réveiller black, vivre comme un blanc, se nourrir comme un Asiatique et changer du tout au tout le lendemain.
Cette multitude humaine qui compose nos sociétés est aussi une réponse à l'équilibre entre individu et collectif : vous êtes celui que vous souhaitez, unique ou ressemblant et faites partie d'un tout qui protège votre liberté de destin. C'est ce qu'exprime le discours d'Obama à Philadelphie « A more perfect union ».
Internet et son effet multiplicateur : Obama a maîtrisé mieux que quiconque les réseaux sociaux avec plus de quatre millions d'amis. Ce maillage électronique a fédéré et accéléré un mouvement militant de terrain sans précédent : près de 100 000 réunions locales organisées par le réseau !
Ajoutons-y la micro-collecte de fonds en ligne, dollar par dollar, jusqu'à deux millions de dollars par jour, moteur du financement de la campagne. Parallèlement la plateforme de distribution YouTube a été choisie par le candidat comme premier vecteur de communication vidéo.
La nouvelle génération : Obama porte une vision nouvelle de la jeunesse : émancipée, consciente, prenant en mains son destin. C'est porté par cette ambition que des centaines de milliers de jeunes se sont inscrits et ont voté pour la première fois. L'organisation militante d'Obama a reconnu la valeur de la nouvelle génération en la plaçant au c½ur de la bataille électorale.
Cette confiance dans la jeunesse va à contrario de tous les stratèges d'opinion qui depuis quelques années ne jurent que par les seniors. Des barricades d'Athènes, aux banlieues françaises cette confiance là-bas pourrait renforcer le sentiment de révolte ici.
En France, cette triple force d'Obama : la mixité, l'Internet et la reconnaissance de la nouvelle génération est incarnée par une radio : Skyrock, la première radio des jeunes avec plus de 4 millions d'auditeurs chaque jour.
Skyrock est le moteur culturel du rap et du rnb en France, devenu le premier genre musical de la nouvelle génération. Skyrock est la radio de tous sans exclure personne. Et de cette ouverture à 360 degrés est née une nouvelle unité qui mixe et dépasse les différences. L'émission de Difool, le soir, première radio de France sur sa tranche, est aussi ce forum d'expression populaire multiple où se créé un esprit collectif qui réunit toute une génération.
Sur Internet, skyrock.com est devenu le premier réseau mondial francophone avec plus de trente cinq millions de membres, quatre millions d'internautes s'y connectent chaque jour. La génération d'aujourd'hui est la première génération en réseau et les blogs sont une révolution de l'expression populaire.
Pourquoi, Skyrock est elle la première radio de la nouvelle génération ? Parce que pour nous, il n'y a pas de disqualification par la jeunesse mais au contraire des personnes uniques, responsables, autonomes et considérées comme telles. La confiance est réciproque.
Car, ici comme aux États-Unis, il n'y aura pas de vivre ensemble sans une nouvelle unité transcendant les origines ; car ici comme aux États-Unis, il n'y aura plus d'élections, de politique, de communication sans Internet et réseaux sociaux ; car ici comme aux États-Unis, la relégation et l'humiliation de la jeunesse n'a plus de sens. Et que ceux, nombreux, qui se félicitent de l'élection de Barack Obama n'oublient pas de reconnaître comment ces forces positives s'expriment et vivent en France.
La victoire d'Obama ouvre un nouveau cycle. La force a changé de camp. Pour les pouvoirs publics accompagner et soutenir le changement devient une nécessité. Comme l'a dit le Président de la République dans son discours du 17 décembre sur la diversité : « Mesdames et Messieurs, c'est la dernière chance. »
Pierre Bellanger & Malek Boutih