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Pour un système d'exploitation souverain

Situation :
L'informatique en réseau, en progrès constant, prend une part croissante dans tous les secteurs de l'économie. L'informatique en réseau accroît l'efficacité des organisations et des modes de production et par conséquent en capte et concentre la valeur.
Exemples : les services bancaires en ligne, la consommation de musique, la réservation de voyages, la lecture des journaux, la recherche documentaire ...
Demain, il n'y a pas une industrie ou un métier de services dont l'informatique ne sera pas la clef de la compétitivité, de la productivité et donc de la survie.
Les réseaux informatiques et au premier chef : Internet, le réseau des réseaux, est d'une telle efficacité qu'il ne vient pas s'ajouter à l'économie que nous connaissons, il la remplace.
Les obstacles à ce remplacement que sont la confiance du public, les positions installées et les réglementations ne tiennent pas le choc.
Exemple : les chauffeurs de taxi soudain en compétition avec Uber, application de réservation de véhicules de tourisme sur mobile.
Le moteur de cette mutation sont des entreprises nouvelles appelées résogiciels, constituées en un réseau de services informatiques déployés sur des infrastructures propres et associés à leurs propres logiciels de machine - le système d'exploitation – ainsi qu'à toutes sortes de machines: ordinateurs, véhicules, téléphones, robots, bref tout ce qui se connecte.
Exemple : Google propose plus de 120 services en ligne coordonnés entre eux : moteur de recherche, carte, courrier, agenda, traducteur, carnet d'adresse, réseau social, plateforme vidéo, etc... Et investit dans les câbles et fibres de télécommunications, les robots, les drones, jusqu'aux thermostats connectés d'appartement.
Ces entreprises sont les futurs dominants du système. Internet concentre la valeur, elles concentrent la valeur d'Internet. Internet est un réseau ouvert et public, les résogiciels le privatisent à leur profit car la connexion au réseau passe par les mobiles et machines qu'ils contrôlent et que l'accès au service passe par leur filtre de sélection. Enfin, ils collectent et traitent les données personnelles en masse qu'ils recueillent pour leur seul bénéfice.
Exemple : Google, Amazon, Apple, Microsoft et s'en rapprochant : Samsung, Facebook ...
 
Problème :
Tout se connecte au réseau et devient le réseau. La nation entière se connecte et ses informations, son travail et sa valeur transite par le réseau. Puisque les résogiciels prennent le pouvoir sur le réseau, ils sont en cours de mise sous tutelle de notre économie.
Exemple : l'industrie automobile devient la voiture connectée qui utilisera les résogiciels comme système informatique du véhicule et donc la valeur sera transférée de l'industrie aux résogiciels comme la valeur est passée du PC à Microsoft.
Par la nature du réseau et l'inadaptation des réglementations, ils échappent au droit national et européen, ils évitent une fiscalité légitime et transfèrent ainsi le centre de gravité de l'économie nationale hors du contrôle démocratique.
Exemple : l'optimisation fiscale des résogiciels représente pour le seul État français un manque à gagner de plus d'un milliard d'euros. Cette profitabilité sert en retour à éliminer les entreprises nationales à la fiscalité traditionnelle.
Les résogiciels remplacent l'état de droit par les conditions générales d'utilisation de leurs services. Car en effet, la République n'a pas que peu de prise sur ces entreprises qui rivalisent désormais avec les États.
Exemple : la CNIL a mis une amende à Google pour manquement, cette amende correspond à quelques minutes du chiffre d'affaires mondial de Google.
Car aucune de ces entreprises n'est française, ni européenne. Leur rôle stratégique reconnu, elles bénéficient de l'appui et d'une symbiose économique, politique et militaire avec l'État qui les a vu naître.
Exemple : la Silicon Valley américaine a bénéficié du soutien massif et constant de la recherche et des financements de l'armée américaine. Les passerelles et collaborations entre les résogiciels et l'État américain sont multiples.
Ainsi, chacun peut être observé, espionné et concurrencé par un adversaire pour lequel il n'aura aucun secret, sa correspondance lue et ses données analysées. Il n'y a plus de jeu quand un joueur connaît les cartes des autres.
Exemple : l'affaire Snowden a montré que notre pays et ses citoyens n'avaient plus de secret. Plus de secret : plus de vie privée, plus d'innovation industrielle, plus de diplomatie, plus de stratégie militaire.
Notre pays se retrouve de fait sous contrôle étranger, soumis à un pillage destructeur, dangereux pour les libertés et qui mettra un terme tant à notre écosystème social qu'à notre industrie.
Notre vulnérabilité économique, civile et militaire n'a jamais été aussi grande.
 
Solution :
La question de la maîtrise de notre destin sur les réseaux informatiques, définition de la souveraineté numérique, est la question capitale aujourd'hui.
La clef du maintien de notre liberté et de notre économie se trouve dans la constitution d'un réseau de service, d'infrastructures et de terminaux - un résogiciel - dont le fondement soit un système d'exploitation garant de notre intégrité économique et de nos libertés.
Le système d'exploitation d'un résogiciel ne se résume pas simplement au pilotage d'un ordinateur ou d'un terminal mobile, c'est le c½ur informatique de toutes les intelligences qui se connectent au réseau : des immeubles, aux usines, aux machines, aux automobiles, à tous les dispositifs connectés.
Ce système d'exploitation est qualifié de souverain en ce qu'il est sur le réseau la continuation de la République, de ses valeurs, de ses droits et de ses devoirs. Ici la loi et le code informatique ne font qu'un.
Le système d'exploitation du réseau est une nouvelle expression de notre Constitution.
Par sa conception, il garantit la sécurité des informations, le respect des données et ne capte pas à son profit la valeur qu'il contribue à créer.
Il se veut une alternative aux entreprises étrangères et doit donc être plus performant et mieux rendre service au public.
L'erreur serait de vouloir copier les résogiciels actuels. Leur avance, l'agilité, le droit, l'appui et les ressources dont ils disposent rendent la partie impossible.
Ce qu'il faut faire en revanche, c'est imaginer et mettre en ½uvre le coup d'après. La nouvelle étape informatique qui par sa modernité et son efficacité sera capable de rivaliser avec les meilleurs résogiciels actuels.
 
En pratique :
Les résogiciels d'aujourd'hui sont des écosystèmes informatiques prédateurs qui ne cessent d'accroître leur propriété et précarisent le statut des entreprises tierces qu'ils hébergent. Leur logique est celle de l'exclusive et de l'exclusion. Dès lors qu'ils atteignent la taille critique, ils remplacent les services qui ne leurs appartiennent pas par les leurs. Pour les résogiciels actuels, l'Internet est une étape. Ils se destinent à remplacer Internet. Tous les activités qui ne tombent pas sous leur contrôle sont vassalisés et leur valeur transférée.
Le système d'exploitation souverain, appelé ici SOV6, est l'inverse de cette démarche est c'est ce qui fera son succès.
 
Il est un nouveau service public du réseau en ce qu'il constitue une base de création de valeur qui n'est pas en concurrence avec les services qui l'utilisent, ni n'utilisent au détriment des utilisateurs les données qu'il recueille.
La caractéristique de ce dispositif est son caractère mutualiste. La mise en commun de ressources et de données par les services participants constitue un avantage majeur sur les stratégies propriétaires des principaux acteurs actuels.
 
Un réseau de services coopératif :
Le c½ur logiciel du résogiciel est le système d'exploitation (OS) qui pilote les terminaux. L'OS contrôle l'accès au client, coordonne une galaxie de services liés et donc se place au sommet de la chaîne de valeur. L'OS est aussi destiné à être le dénominateur commun informatique de tous les dispositifs reliés au réseau : mobiles, tablettes, ordinateurs mais aussi objets et appareils connectés, capteurs, robots, télévision, maison et voiture. Il n'y aura pas d'exception significative à cette logique. Le réseau est la clé de l'économie, le logiciel est la clé du réseau, l'OS est le logiciel clé.
L'OS de SOV6 est un système coopératif et garanti pour les services qui en sont partenaires. Ces services mutualisent les données anonymisées de leurs utilisateurs et contribuent à une logithèque de fonctionnalités propres à l'OS. La logique mutualiste et le contrôle public garantissent les partenaires sur leurs droits et leur sécurité économique.
Les services partenaires sont pour nombre d'entre eux déjà existants mais sans écosystème. Ils demeurent capitalistiquement autonomes en rejoignant le réseau et y adaptent leur modèle économique. Cette diversité des acteurs est, en réseau, une force immédiate.
Exemple : une application de cartographie aussi bonne soit-elle n'a aucune chance contre la même application en réseau chez un résogiciel. Elle n'aura pas les services associés, la personnalisation, ni les données.  Enfin, elle sera hébergée par un résogiciel qui captera ses données et lui portera concurrence à la moindre innovation compétitive. En rejoignant SOV6, l'application rejoint une plateforme qui ne la concurrence pas et une mise en commun de données considérable et la faculté de se lier à d'autres services. Une chance de succès réelle lui est donnée, elle est désormais pérenne et compétitive.
Cet OS est établi en collaboration avec les autorités militaires et de sécurité informatique afin d'être le plus résistant et réactif aux intrusions. Il bénéficie également d'une intégration poussée à l'intelligence des réseaux de télécommunications permise par sa proximité avec l'opérateur. Cet OS a pour vocation d'offrir aux utilisateurs les meilleurs services en confiance en leur garantissant la propriété et la sécurité de leurs données personnelles.
 
Inventer une nouvelle dynamique :
Chaque nouveau partenaire bénéficie de la dynamique du résogiciel et vient l'accroître de sa part. Les utilisateurs disposent d'une offre de services compétitive sans risque pour la vie privée et la confidentialité des informations. Autour de l'OS de SOV6 se constitue le résogiciel souverain.
Ce réseau est le moteur de la reconquête de notre souveraineté numérique et le partenaire de nos services, de notre industrie et de l'administration dans la maîtrise de leur mutation numérique.
 
Capital :
SOV6 pourrait être une filiale à 100 % de l'Agence des Participations de l'État. À ce titre l'OS souverain est un véritable service public qui agit comme support de valorisation positive de l'économie numérique nationale, garantie des libertés publiques et individuelles et bouclier de notre cyberdéfense.
 
Organisation :
SOV6 est le pivot de l'Internet européen libre et ouvert. Cette aspiration démocratique lui apportera le concours des meilleurs talents. Il faut coordonner les compétences des ingénieurs système et réseaux, des spécialistes de la sécurité informatique, des juristes et bien entendu des développeurs informatiques.
D'ores et déjà des bases et des briques existent et seront intégrées à SOV6.
Exemple : le système d'exploitation Android qui équipe aujourd'hui les trois-quarts des terminaux mobiles a été conçu sur un noyau Linux et fait appel à des environnements Java.
D'ores et déjà des bases et des briques existent et seront intégrées à SOV6.
SOV6 s'associera à un comité d'experts provenant du Conseil National du Numérique, de la CNIL, des différentes associations de services en ligne comme le GESTE et d'organisations professionnelles ad hoc.
SOV6 sera aussi en coordination avec les Ministères du Redressement Productif de l'Économie et du Numérique, des Ministères de l'Intérieur, de la Défense de la Justice et de la Santé.
Un partenaire de SOV6 sera certainement l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, l'ANSSI.
Exemple : les modèles américains et israéliens sont des références par la démonstration qu'ils font de réussir à faire collaborer pour un objectif commun des bricoleurs créatifs (hackers) des militaires et des spécialistes du renseignement et de la cyber-sécurité.
SOV6 travailla de concert avec les opérateurs de télécommunications et les fabricants de terminaux et des équipementiers de télécommunications.
Il s'ouvrira également aux contributions des jeunes sociétés de services Internet (start up) de telle manière à adapter le système à leurs attentes.
Enfin, SOV6 devra rendre compte de sa mission devant les commissions parlementaires ad hoc.
 
Conséquences :
Pour les pouvoirs publics :
SOV6 est le nouveau centre de gravité qui accélère et renforce les initiatives d'ores et déjà entreprises par les pouvoirs publics dans le numérique.  
SOV6 est le partenaire de la mutation numérique de l'administration et organise un faisceau de partenariat avec les grands secteurs : industrie, santé, armée, environnement, énergie, éducation, agriculture... SOV6 s'associe aussi aux travaux et recherches universitaires dans les domaines du logiciel et des services en réseaux. SOV6 mettra également à contribution et en valeur l'univers du logiciel libre et son inventivité.
Exemple : SOV6 doit être la base de l'identité numérique (adoptée en Inde), du dossier médical sécurisé (carte Vitale), des systèmes de police et de l'armée, de l'administration et des services publics. Il doit être recommandé pour toutes les infrastructures vitales et tous les réseaux y compris le parc nucléaire et la distribution d'électricité.
Cette initiative est aussi une réponse à l'inquiétude du public depuis les récentes révélations sur notre vulnérabilité numérique. Elle est un point d'appui solide pour les initiatives de sécurité informatique et de protection des données et des échanges des citoyens et des entreprises.
Pour l'économie française : 
Chaque entreprise peut prendre appui en confiance sur l'OS mutualiste de SOV6 et développer ses services ou intégrer ses fonctionnalités en bénéficiant de la dynamique coopérative globale. Chaque entreprise est ainsi mieux à même d'affronter la concurrence avec la même logique de réseau. Le transfert de valeur, de données et de vie privée cesse d'être une fatalité qui affaiblit chaque jour notre pays.
La participation au résogiciel de SOV6 fait office de label de confiance que les entreprises revendiqueront. Pour les jeunes entreprises du réseau, leur créativité et leur financement y trouvent une vraie finalité productive et un horizon économique plus assuré.
Cette souveraineté numérique concrète et opérationnelle intéressera nos partenaires européens mais aussi nombre de pays francophones et émergents à la recherche d'une alternative à la situation de dépendance actuelle. La souveraineté s'exporte.
Pour les citoyens :
Jadis, on fit croire que le prix à payer de la révolution industrielle était la misère ouvrière et la destruction de l'environnement. C'était faux. Il en va de même à présent avec le réseau. Le prix d'Internet n'est pas notre liberté et notre prospérité. Il faut donner aux citoyens une alternative : le choix d'un Internet qu'on ne paye pas maintenant avec sa vie privée et demain avec son emploi. Bien au contraire, l'Internet doit être pour chacun et pour le pays, sans contrepartie inacceptable, le levier majeur d'émancipation et d'efficacité.
 
Budget, calendrier et premiers résultats
SOV6 aura besoin d'un financement d'une centaine de millions d'euros de budget global pour créer et établir le système d'exploitation souverain et sa dynamique mutualiste.
Le retour sur cet investissement est son impact sur l'économie entière qui va de la protection de la propriété intellectuelle, à celle des données ainsi qu'à l'établissement d'une base saine de développement de notre économie numérique. Il se mesure certainement en quelques points de PNB à un horizon de dix ans.
L'économie numérique représente déjà 5 % du PNB, soit 80 milliards d'euros et transforme 80 % de notre économie. La constitution d'une alternative, d'un simple point de vue économique serait remboursé sur une année dès lors que l'impact du dispositif sur l'économie numérique serait de 1 %, générant 800 millions de PNB et donc plus d'une centaine de millions d'euros de recettes fiscales diverses.
L'effet d'annonce de cette entreprise, pivot de notre souveraineté numérique, constituera un nouveau départ pour l'industrie d'Internet en France et mobilisera les talents, les intelligences et les volontés. La logique en réseau coopératif saura coaliser ces ressources, lancera la dynamique qui sera le socle de notre mutation numérique maîtrisée.

#Posté le jeudi 25 septembre 2014 05:35

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