Définition et mission
Le c½ur logiciel du résogiciel est le système d'exploitation (OS) qui pilote les terminaux. L'OS contrôle l'accès au client, coordonne une galaxie de services liés et donc se place au sommet de la chaîne de valeur. L'OS est aussi destiné à être le dénominateur commun informatique de tous les dispositifs reliés au réseau : mobiles, tablettes, ordinateurs mais aussi objets et appareils connectés, capteurs, robots, télévision, maison et voiture. Il n'y aura pas d'exception significative à cette logique. Le réseau est la clé de l'économie, le logiciel est la clé du réseau, l'OS est le logiciel clé.
L'OS d'Orange Digital est un système coopératif et garanti pour les services qui en sont partenaires. Ces services mutualisent les données anonymisées de leurs utilisateurs et contribuent à une logithèque de fonctionnalités propres à l'OS. La logique mutualiste et le contrôle public garantissent les partenaires sur leurs droits et leur sécurité économique.
Les services partenaires sont pour nombre d'entre eux déjà existants mais sans écosystème. Ils demeurent capitalistiquement autonomes en rejoignant le réseau et y adaptent leur modèle économique. Cette diversité des acteurs est, en réseau, une force immédiate.
Cet OS est établi en collaboration avec les autorités militaires et de sécurité informatique afin d'être le plus résistant et réactif aux intrusions. Il bénéficie également d'une intégration poussée à l'intelligence des réseaux de télécommunications permise par sa proximité avec l'opérateur.
Cet OS a pour vocation d'offrir aux utilisateurs les meilleurs services en confiance en leur garantissant la propriété et la sécurité de leurs données personnelles.
Chaque nouveau partenaire bénéficie de la dynamique du résogiciel et vient l'accroître de sa part. Les utilisateurs disposent d'une offre de services compétitive sans risque pour la vie privée et la confidentialité des informations. Autour de l'OS d'Orange Digital se constitue le résogiciel souverain.
Conséquences
Pour Orange :
Avec Orange Digital, le groupe Orange rationalise et dynamise ses investissements, ses participations et ses actions pour les services Internet. Il établit une stratégie claire de croissance dans les services, ce qui contribuera à la motivation de l'entreprise et de ses équipes ainsi qu'à la valorisation du groupe. Orange retrouve également par la souveraineté numérique sa vocation de service public.
Pour les pouvoirs publics :
Orange Digital est le nouveau centre de gravité qui accélère et renforce les initiatives d'ores et déjà entreprises par les pouvoirs publics dans le numérique.
Orange Digital est le partenaire de la mutation numérique de l'administration et organise un faisceau de partenariat avec les grands secteurs : industrie, santé, armée, environnement, énergie, éducation, agriculture... Orange Digital s'associe aussi aux travaux et recherches universitaires dans les domaines du logiciel et des services en réseaux. Orange Digital mettra également à contribution et en valeur l'univers du logiciel libre et son inventivité.
Cette initiative est aussi une réponse à l'inquiétude du public depuis les récentes révélations sur notre vulnérabilité numérique. Elle est un point d'appui solide pour les initiatives de sécurité informatique et de protection des données et des échanges des citoyens et des entreprises.
Pour l'économie française :
Chaque entreprise peut prendre appui en confiance sur l'OS mutualiste d'Orange Digital et développer ses services ou intégrer ses fonctionnalités en bénéficiant de la dynamique coopérative globale. Chaque entreprise est ainsi mieux à même d'affronter la concurrence avec la même logique de réseau. Le transfert de valeur, de données et de vie privée cesse d'être une fatalité qui affaiblit chaque jour notre pays.
La participation au résogiciel d'Orange Digital fait office de label de confiance que les entreprises revendiqueront. Pour les jeunes entreprises du réseau, leur créativité et leur financement y trouvent une vraie finalité productive et un horizon économique plus assuré.
Cette souveraineté numérique concrète et opérationnelle intéressera nos partenaires européens mais aussi nombre de pays francophones et émergents à la recherche d'une alternative à la situation de dépendance actuelle. La souveraineté s'exporte.
Pour les citoyens :
Jadis, on fit croire que le prix à payer de la révolution industrielle était la misère ouvrière et la destruction de l'environnement. C'était faux. Il en va de même à présent avec le réseau. Le prix d'Internet n'est pas notre liberté et notre prospérité. Il faut donner aux citoyens une alternative : le choix d'un Internet qu'on ne paye pas maintenant avec sa vie privée et demain avec son emploi. Bien au contraire, l'Internet doit être pour chacun et pour le pays, sans contrepartie inacceptable, le levier majeur d'émancipation et d'efficacité.
Budget, calendrier et premiers résultats
Orange Digital, outre son socle d'activités et de chiffre d'affaires provenant du transfert des services Internet d'Orange, aura besoin d'un financement d'une centaine de millions d'euros annuels pour créer et établir le système d'exploitation souverain et sa dynamique mutualiste. L'effet d'annonce de cette entreprise, pivot de notre souveraineté numérique, constituera un nouveau départ pour l'industrie d'Internet en France et mobilisera les talents, les intelligences et les volontés. La logique en réseau coopératif saura coaliser ces ressources, lancera la dynamique, tandis que la réorganisation des services Internet d'Orange produira des effets dès la première année.
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Complément
Il développe un système d'exploitation associé à ses services et destiné à piloter le fonctionnement des machines et appareils les plus divers qui se connectent au réseau (terminaux informatiques et de télécommunications, télévision, automobile, maison, robots, ...) Il s'associe aux infrastructures physiques des réseaux de télécommunications. Il est également à l'origine d'une gamme propre de terminaux.
Le résogiciel souverain répond de plusieurs caractéristiques :
- le système d'exploitation est propriété publique au travers d'une société contrôlée par l'État ;
- le système d'exploitation est par conception garant de la propriété et de la confidentialité des données utilisateurs ;
- le système d'exploitation est, par son actionnaire de référence et ses statuts, partenaire des services et des dispositifs qui y adhèrent ou l'utilisent sans leur porter concurrence, ni capter leur marge ou leur clientèle ;
- le système d'exploitation est en symbiose dynamique avec le réseau de télécommunications et évolue constamment pour être au plus près des besoins des utilisateurs et de l'optimisation des ressources des terminaux et du réseau.
- les services qui rejoignent le résogiciel souverain mettent en commun les briques logicielles d'adaptation au système d'exploitation et les données anonymisées de leurs utilisateurs.
En conséquence :
- les utilisateurs sont en confiance car leurs données personnelles sont protégées et ne sortent pas du résogiciel où leur usage anonymisé est strictement codifié ;
- les partenaires sont en confiance car ils conservent leur valeur tout en bénéficiant de la logique positive du réseau.
- La mise en commun des données fait qu'à chaque nouveau partenaire, le résogiciel est plus attractif.
Quelques exemples :
Automobile :
L'automobile devient un véhicule connecté au réseau et disposant de son propre système informatique. Le conducteur s'attend à ce que la voiture soit coordonnée avec les services informatiques qu'il utilise déjà sur son mobile : carte, agenda, carnet d'adresse, messagerie, etc. ...
Il sera difficile pour l'industrie automobile de résister à l'attrait pratique du terminal mobile et donc de ne pas adopter les versions automobiles des systèmes d'exploitation mobiles (Android de Google, iOS d'Apple ou encore de Microsoft).
Le conducteur achètera d'abord une voiture en fonction de son système d'exploitation (OS) qui le reconnaîtra et auquel il sera habitué. Ce faisant, l'industrie automobile se place dans la situation de l'industrie des ordinateurs personnels lorsque sa valeur a été transférée de la machine vers le logiciel d'exploitation (Windows de Microsoft). La marge de l'industrie automobile deviendra le prix de la licence Android ...
Avec l'OS souverain, le constructeur automobile utilise une ressource publique positive qui l'aide à développer sa valeur et non pas à la transférer. Il bénéficie d'un service qui capitalise sur les qualités et les données de tous les services adhérents.
L'OS souverain sauve l'industrie automobile du siphonage de sa marge et de ses ressources.
Ajoutons que, qui contrôle l'OS automobile contrôle et oriente le trafic par la prévisibilité des trajets et par conséquent sera amené à maîtriser les feux de circulation, la signalisation routière et bientôt l'urbanisme.
Banque :
La banque prête de l'argent et sa rentabilité comme le taux de ses emprunts sont proportionnels à son risque de ne pas être remboursée. Un résogiciel dispose de tant de données corrélées entre elles qu'il peut prêter quasiment sans risque aux emprunteurs qu'il sélectionne et donc à des taux très faibles. Ce faisant, il met en péril toute l'industrie de la banque.
Une banque adhérente du résogiciel national bénéficiera d'une somme de données qui lui permettront de rivaliser et donc de proposer des prêts plus adaptés à plus de clients.
L'OS souverain et le résogiciel national sont la seule garantie de compétitivité des banques par rapport au résogiciels privés.
Rappelons que l'Internet et les machines en réseau remplaceront près de la moitié des emplois du tertiaire ces vingt prochaines années. Sans l'appui du résogiciel national le choc sera encore plus rapide et encore plus violent.
Assurance :
L'assurance fonctionne sur la mutualisation par avance du coût d'un risque probable. Un résogiciel réduit cette probabilité par les informations dont il dispose et, en agrégeant à façon des populations aux risques définis, fait une concurrence létale à notre industrie d'assurance.
Ici aussi l'adhésion au résogiciel national permettra à nos compagnies d'assurance de rivaliser en respectant tout à la fois leur rentabilité, la péréquation solidaire du risque et la vie privée des citoyens.
Télécommunications :
L'hémorragie de marge qui frappe les opérateurs de télécommunications provient du fait que la valeur s'est déplacé de leurs réseaux vers les services qui y transitent. L'arrivée de Free n'a pas fait perdre un euro à iTunes.
Cette dévalorisation n'est pas prête de s'arrêter, compromettant la capacité d'investissement du secteur entier et donc le développement numérique du pays.
Le résogiciel national est un moyen pour les opérateurs d'agréger leurs services à une totalité efficace et rentable et de contribuer ainsi à retrouver la valeur perdue.
Industrie :
L'informatique en réseau est le moteur de la productivité de l'industrie et participe de l'innovation de nombre de ses produits dès lors qu'ils se connectent. Si cette intelligence en réseau appartient à un résogiciel, ce dernier deviendra un nouvel intermédiaire avec le client qui en captera la valeur et privera le produit du bénéfice de son évolution.
Un réfrigérateur sous Android et connecté pour la coordination des courses entre les membres de la famille, les promotions, les menus et les dates de fraîcheur est une source de données et de valeur pour Android mais plus pour le frigidaire qui ne devient que le support matériel de ce transfert de valeur.
Avec l'OS souverain, le réfrigérateur a accès à cette génération de données qu'il mutualise avec les autres partenaires, il accroît sa compétitivité par rapport aux réfrigérateurs sous Android à chaque nouveau partenaire adhérent et contribue par ailleurs à l'évolution de l'OS.
Enfin, l'industrie capitale de la robotique domestique ne réussira pas sans l'usage d'un résogiciel national. Les systèmes propriétaires isolés et sectoriels seront balayés. L'adhésion au résogiciel national leur donne les moyens d'être compétitifs.
Commerce et services :
Le résogiciel par son moteur de recherche place les offres en fonction de ses intérêts et fait de même dans le classement de son comparateur de prix. Il s'interpose progressivement entre le client et le commerçant ou le prestataire favorisant ainsi sa propre marge, voire les concurrençant avec ses propres services qui sont coordonnés aux siens, abreuvés de données et mieux présentés dans les résultats de recherche.
Un hôtelier qui passe par un comparateur de prix peut ne plus savoir à quel prix la chambre a été vendue au client qui est passé par le service Internet. Le client ne connaît pas non plus le prix réel de la chambre, s'il avait louée en direct. Cette opacité transfert la marge au résogiciel.
Avec le résogiciel national, la gestion du ou des comparateurs est transparente et mutualisée et sous le contrôle du public et des professionnels. La valeur reste dans l'industrie et les services. Et le service au meilleur prix est toujours rendu au client.
Industrie numérique :
Les entreprises françaises et européennes du numérique sont confrontés à la concurrence des résogiciels avec trois choix : se vendre, rester marginale ou disparaître. En effet, face à la logique de réseau de services du résogiciel et sans égalité d'accès à l'OS qui appartient au résogiciel, une application isolée est extrêmement fragile.
En rejoignant le résogiciel national ces services et applications conservent leur identité, leur solvabilité et leur capacité d'innovation. Ils sont par la mutualisation en situation compétitive.
C'est toute notre industrie numérique qui prend un nouvel élan sur des bases solides et viables.
Santé :
Le terminal mobile va capter et agréger les données de santé de ses utilisateurs. Bien vite, le résogiciel constituera pour chaque individu et pour les populations en général la première base de données de santé qui phagocytera les dossiers de santé et par étape captera les données et la valeur de toute l'industrie de santé.
Avec le résogiciel national, les données de santé sont protégées et leur mutualisation anonyme permettra de mieux accompagner les patients et d'améliorer la sécurité et l'efficacité du système : les effets secondaires seront plus rapidement détectés par exemple. Enfin, le système de santé sera un des premiers bénéficiaire du résogiciel national : ce dernier pourra intégrer la carte vitale et réduire par une meilleure automatisation numérique le coût de gestion des feuilles de soins qui est, à lui tout seul, de 7 milliards d'euros par an.
Économie :
Le résogiciel national est pour l'économie française un partenaire de confiance qui garantit le secret des correspondances, le secret des informations conservées dans ses serveurs et par conséquent nous remet à armes égales avec nos compétiteurs étrangers qui, par leurs résogiciels, ont accès à livre ouvert à nos réflexions, nos projets de brevets, nos idées et notre propriété intellectuelle.
Pouvoirs publics :
Le résogiciel national est le partenaire naturel de l'adaptation numérique des pouvoirs publics : identité numérique, collecte des recettes fiscales, relations avec les citoyens, etc. ... Il permet d'optimiser les services et de faire des économies significatives sans dégrader des services anciens mais en fondant des services modernes.
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